|
D’une part nous avons des promoteurs d’idées et
d’initiatives absolument convaincus du rôle essentiel de leur projet
pour la société ou pour le bien de personnes en situation difficile… Souvent ces promoteurs ou chefs de projets «alternatifs» (en comparaison avec les logiques de rationalité des entreprises) ignorent ou préfèrent ne pas utiliser des méthodes de gestion de projet, car à priori elles font partie du monde des affaires… peut-être est-ce juste un mythe bien enraciné ? D’autre part, nous avons des investisseurs privés, des fondations, des associations, qui, au bénéfice de fonds à redistribuer, voire pour des motifs fiscaux, se trouvent en quête de projets sur le terrain, même lointain, mais rapide, sans bureaucratie, efficace et qui produisent des résultats tangibles… Quand un afflux croissant de fonds peut devenir une source d’énergie et de viabilité d'un projet, comment s’assurer de la qualité attendue des projets? En adoptant une logique de « venture philanthropy », par un transfert de méthodes personnalisées de gestion, valorisant la transparence, l’efficience et l’efficacité des projets, les promoteurs d’initiatives peuvent créer des conditions de confiance et de compréhension réciproque envers le public et les donateurs. Les uns s’engagent plus facilement dans des investissements philanthropiques et des soutiens durables et les autres s’appuient sur une plus grande professionnalisation des méthodes et du savoir-faire. Il s’agit ainsi de voir plus
loin que les exercices juridiques des assemblées générales ou que les actions
dites de marketing par des mailings, des lettres d’information ou des sites
web, le tout peu ouvert au dialogue des deux mondes… |
|